[Test] Laisse-moi entrer : la critique et le test du DVD

Publié le 18 Février 2011

http://img717.imageshack.us/img717/2708/3512391157296.jpg

Abby, une mystérieuse fille de 12 ans, vient d’emménager dans l’appartement à côté de celui où vit Owen. Lui est marginal, il vit seul avec sa mère et est constamment martyrisé par les garçons de sa classe. Dans son isolement, il s’attache à sa nouvelle voisine qu’il trouve si différente des autres personnes qu’il connaît. Alors que l’arrivée d’Abby dans le quartier coïncide avec une série de meurtres inexplicables et de disparitions mystérieuses, Owen comprend que l’innocente jeune fille est un vampire.

 

vlcsnap-2011-02-16-19h07m59s191

 

Le film

 

A l'origine de "Laisse-moi entrer", il y a l'envie d'un distributeur américain de faire un remake. Ce remake, c'est celui de "Morse", un film d'horreur suédois sorti seulement deux ans auparavant et qui a remporté un immense succès auprès des critiques et du public européen. Il n'en fallait pas plus pour qu'une version américaine soit mise en chantier. Contacté après son "Cloverfield", le réalisateur Matt Reeves, après avoir vu le film original, rejette le projet estimant qu'un remake était inutile. Mais, tombé amoureux de l'histoire, il se plonge dans le roman de John Ajvide Lindqvist sur lequel se base "Morse". Le personnage d'Oskar (Owen dans le film), qui reflète une partie de la jeunesse de l'auteur suédois, lui rappelle sa propre enfance et il tombe amoureux de l'histoire. Il revient alors sur sa décision avec l'idée de ne pas faire un simple remake mais de réaliser une nouvelle adaptation du livre de Lindqvist, en veillant à en respecter la trame.

 

L'une des premières difficultés auquel est confronté le réalisateur concerne le casting des deux rôles principaux. Il s'agit en effet de trouver deux jeunes acteurs très talentueux pouvant porter le film sur leurs épaules. Matt Reeves se fie alors aux conseils de ses amis réalisateurs John Hillcoat et Matthew Vaughn et décide d'engager Kodi Smit-McPhee et Chloë Moretz, avant même d'avoir pu voir leurs incroyables performances dans "La Route"  et "Kick-Ass". Son choix n'aura pas été mauvais puisque les deux acteurs sont tout simplement excellents dans le film. Dans un rôle bien moins physique que dans "Kick-Ass", Chloë Moretz dévoile une autre facette de ses talents d'actrice et parvient à rendre une scène émouvante par un seul regard. Elle ira loin cette petite. Autre acteur de talent, Richard Jenkins joue le "père" d'Abby, qui se révèle être une fois la nuit tombée un redoutable tueur de sang froid. Mais même coiffé d'un sac poubelle et alors qu'il est en train de "saigner" ses victimes, on arrive tout de même à éprouver de la compassion pour ce personnage, qui ne produit ces actes horribles que par amour.

 

On se plonge facilement dans l'histoire et on n'en ressort plus jusqu'aux ultimes minutes, envoûté par cette romance fantastique sur laquelle flotte l'ombre du "Roméo et Juliette" de Shakespeare. Cette seconde adaptation se centre principalement autour du jeune Owen, qui subit la violence de ses camarades de classe et doit vivre avec une mère divorcée qui n'est plus que l'ombre d'elle-même (son visage n'est jamais dévoilé). Rares sont les passages où Owen n'est pas présent. L'intrigue autour des voisins, pourtant très importante dans le livre de Lindqvist, n'est ici que suggérée. Même chose pour l'histoire de Abby et de son "père". A part une photographie, on n'a aucune information sur leur passé avant leur arrivée dans l'appartement d'Owen. Cela permet de garder un peu de mystère, à l'image de la fin ouverte.

 

Le film reprend les bons passages du "Morse" de Tomas Alfredson - la scène de la piscine, la femme transformée en vampire qui s'enflamme aux rayons du soleil et bien d'autres - et en délaisse les mauvais - disparition de la grotesque scène des chats. Mais il insuffle également de nouvelles bonnes idées comme le sublime plan séquence de l'accident, durant lequel on est scotché devant notre écran. Comme le livre et "Morse", l'action a lieu dans les années 80, mais prend cette fois place aux Etats-Unis (années Reagan), se basant notamment sur des souvenirs d'enfance du réalisateur (comme la salle d'arcades). Pour l'occasion, les deux personnages principaux ont été remaniés à la sauce américaine, Oskar et Eli devenant Owen et Abby. Le personnage du détective (joué par l'excellent Elias Koteas) est quant à lui développé pour devenir le regard moral de l'histoire.

 

Alors oui, le film est une simple relecture à la sauce américaine du roman de Loindqvist et du "Morse" de Aldreson et beaucoup critiqueront son manque d'originalité. Mais "Laisse-moi entrer" n'en reste pas moins parfaitement maîtrisé, touchant et captivant de la première à la dernière image, disposant d'une belle photographie et joué par des acteurs certes jeunes mais très talentueux. Sans compter que ce remake est beaucoup plus accessible que "Morse" et que certains plans, d'un réalisme saisissant, valent le coup d'oeil (l'accident). Une belle réussite qui se hisse au niveau de l'original et qui change des films d'horreurs habituels autour des vampires.

 

Image Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.us

 

vlcsnap-2011-02-16-19h10m14s15

 

Le DVD

 

Si le film est excellent, le DVD n'est pas en reste. En effet, Metropolitan propose comme à son habitude une édition très soignée. Le transfert est superbe et les menus, bien réalisés, respectent les tons froids du film. Deux pistes audio sont proposées : une piste anglaise 5.1 et une piste française 5.1.

 

Les suppléments sont nombreux et très intéressants. Le réalisateur Matt Reeves y est très présent et montre à quel point il est fier de son film et surtout de ses deux jeunes acteurs. Dans un commentaire audio long mais jamais ennuyant, il décrypte plusieurs scènes du film et dévoile des anecdotes de tournage (parmi lesquelles le fait que Chloë Moretz soit meilleure que sa doubleuse pour la course et que Elias Koteas qui joue le rôle du détective fait également la voix du père d'Owen au téléphone). On le retrouve ensuite dans une interview de 22 minutes (qui a été réalisée pour le DVD français !) dans laquelle il explique l'origine du projet et certains points importants du film. Un peu promotionnel, le making-of (16 minutes) enchaîne images de tournages et interviews des acteurs et de l'équipe. On a ensuite deux modules sur les effets visuels. Le premier revient sur les principales scènes utilisant des effets spéciaux en comparant les images de tournages aux images finales. L'idée est bonne mais les six minutes que dure le bonus sont bien silencieuses. Dans le second, Matt Reeves décompose et explique la réalisation du plan séquence de l'accident (5 minutes). Enfin, deux scènes coupées (5 minutes en tout) complètent cette longue liste de bonus : l'une donne plus d'importance à l'un des personnages secondaires, l'autre dévoile l'un des moments forts du passé d'Abby.  Elles peuvent être accompagnés de commentaires audio du réalisateur. Félicitations à Metropolitan qui a pris le soin de sous-titrer l'intégralité des suppléments.

 

Au final, une édition impeccable sur le plan technique et remplie de bonus. Que demander de plus ?

 

Image Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.usImage Hosted by ImageShack.us

 

vlcsnap-2011-02-16-19h09m41s197

 

Laisse-moi entrer : Actuellement disponible en DVD et Blu-Ray.

Un grand merci à Metropolitan et Cinetrafic m'ont permis de réaliser cette critique.

D'autres films avec des vampires sont à découvrir sur Cinetrafic.

 


Captures

 

vlcsnap-2011-02-16-19h08m25s206vlcsnap-2011-02-16-19h08m33s28vlcsnap-2011-02-16-19h10m29s162vlcsnap-2011-02-16-19h07m37s226vlcsnap-2011-02-16-19h11m05s1vlcsnap-2011-02-16-19h09m07s103vlcsnap-2011-02-16-19h10m29s162vlcsnap-2011-02-16-19h11m51s216vlcsnap-2011-02-16-19h12m25s48vlcsnap-2011-02-16-19h27m52s94vlcsnap-2011-02-16-19h27m23s65vlcsnap-2011-02-16-19h11m25s206vlcsnap-2011-02-16-19h09m28s68vlcsnap-2011-02-16-19h05m22s196vlcsnap-2011-02-16-19h05m31s23vlcsnap-2011-02-16-19h05m41s120vlcsnap-2011-02-16-19h05m57s33vlcsnap-2011-02-16-19h06m14s195vlcsnap-2011-02-16-19h06m41s169vlcsnap-2011-02-16-19h06m50s40vlcsnap-2011-02-16-19h07m02s96

Rédigé par Geotoine

Publié dans #Test DVD - Blu-Ray

Commenter cet article