Critique - Happy Birthdead

Publié le 28 Octobre 2017

Critique - Happy Birthdead

Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?

Après avoir profité des succès de Paranormal Activity et American Nightmare, les studios Blumhouse ont franchi cette année une nouvelle étape avec des films originaux comme Split ou Get Out qui ont séduit la critique et ont fait tourner les compteurs du box-office. Tournés avec de faibles budgets ne dépassant pas les 10 millions de dollars, ces "petits" films ont donné un nouveau souffle au genre horrifique, aussi dynamisé par les sorties New Live (Ca, Annabelle 2). Oui, le film d'horreur n'a jamais été aussi tendance et cela fait plaisir à voir. Qui plus-est que la variété est de mise, tous les sous-genres étant représentés comme le prouve encore le nouveau venu Happy Birthday, slasher à la sauce Un Jour sans Fin.

Critique - Happy Birthdead

Maintes fois décliné au cinéma et à la télévision, le concept de la boucle temporelle reste relativement inédit au cinéma d'horreur ce qui est étonnant tant il prouve ici qu'il s'adapte parfaitement au genre. Dans Happy Birthdead, le personnage principal est une étudiant qui va devoir enquêter sur son meurtre en revivant toujours le jour fatidique de son assassinat. Seul problème : ses relations amicales et amoureuses sont pour le moins compliquées et toutes les personnes croisées au cours des dernières heures sont des suspects potentiels. A chaque boucle, elle va alors tenter de récolter de nouveaux indices pour identifier son assaillant et échapper au sort tragique qui lui est promis.

Le pitch est accrocheur et le rythme tenu tambour battant, avec de l'humour et de nombreux rebondissements et frissons au rendez-vous. C'est là toute la force du film : ne pas juste se reposer sur le concept, mais également emprunter et utiliser à bon escient les codes du slasher. Parfois amusant (ce perturbant masque de bébé), le tueur se révèle terrifiant, implacable et brutal une fois en action. Nous n'avions pas vu des courses poursuites aussi intenses et un adversaire aussi plaisant depuis un bout de temps.

Pour tout dire, l'ambiance nous ramène parfois dans ce qui se faisait de mieux dans les années 80/90, avec des pics d'adrénaline et une musique à couper au couteau. Si vous aimiez les affrontements Sydney / Ghostface dans Scream, vous serez ravis de retrouver ce même jeu de chat et de la souris, avec certains faux semblants. Pouvoir en parler est ce qui m'a motivé à écrire ce papier.

Critique - Happy Birthdead

Passons certaines aberrations propres au genre. Le film est divertissant tout du long et évite le côté répétitif toujours sensible pour un tel concept, avec finalement peu de boucles. Il reste toutefois des faiblesses criantes dans l'écriture des personnages / intrigues secondaires / fausses pistes confuses avec des enchaînement trop rapides. Perdues au milieu de tout cela quelques scènes qui n'auraient rien à envier à une mauvaise fiction MTV et qui maltraitent l'enquête centrale (qui a laissé passer cet horrible montage musical?).

Côté casting, l'ensemble tourne autour de Jessica Rothe (La La Land) et elle assure largement le job en tant que final girl. On ressent assez vite de la compassion pour elle, cela malgré les choix incertains de son personnage. Mais j'imagine que se faire assassiner tous les jours le lendemain d'une gueule de bois n'aide pas.

Le slasher fonctionne mieux que jamais et le côté Un Jour sans Fin permet d'instaurer une nouvelle dynamique avec quelques bonnes idées. Le film prend plaisir dans ce qu'il fait et on s'amuse souvent autant que lui malgré ses imperfections. Ce Happy Birthday nous avait séduit avec sa bande-annonce et ne déçoit pas, à condition de ne rien chercher de plus qu'un frisson sans prise de tête.

Rédigé par Geotoine

Publié dans #Critiques, #Horreur, #Halloween, #Jessica Rothe, #Happy Birthdead

Commenter cet article