[Critique] Stuck : la critique du nouveau Stuart Gordon

Stuart Gordon, à qui on doit Re-Animator (1985) nous revient avec un thriller horrifique sur fond de satire sociale. Après une soirée bien arrosée (alcool + drogue ne font jamais bon ménage), une jeune infirmière renverse un père de famille (chômeur et depuis quelques heures, sans domicile fixe), le pauvre homme se retrouve encastré dans son pare-brise. Paniquée et ne sachant pas quoi faire, elle décide de rentrer chez elle et cache sa voiture dans son garage (abandonnant le pauvre homme à son triste sort).

Cette histoire sordide est aussi incroyable que celui puisse paraître, inspirée d'un fait réel ! Stuck (2007) démarre de façon assez original, depuis l'intérieur d'une maison de retraite, avec ses gros plans sur ces vieillards blafards attendant leur dernière heure en avalant leurs pilules (le tout, au grès d'une bande-son hard-rock). Petit à petit on découvre les personnages principaux de cette comédie noire qui vire à l'horreur pure et dure. De Brandi Boski, la jeune et serviable infirmière (qui va nous révéler son vrai visage au fur et à mesure du film) à Thomas Bardo, ce chômeur qui peine à remonter la pente faute d'une administration chaotique, Stuart Gordon prend le temps de nous immiscer au coeur de son histoire, tout en prenant la peine de soigner ses seconds rôles (dont Rashid, interprété par Russell Hornsby).

Stuart Gordon séduit car pour être franc, on en attendait pas tant de la part de cette Série B. Le personnage principal qui nous apparaît dans un premier temps adorable, devient au fur et à mesure antipathique et nous montre sa face cachée que nous n'aurions jamais imaginé. A noter aussi que c'est un véritable plaisir de retrouver (la trop discrète) Mena Suvari aux côtés de Stephen Rea.

*** Très bon film.

Actuellement disponible en DVD et Blu-Ray.

Critique by RENGER Benoit