[Critique] Super 8 : la critique en avant-première
Publié le 9 Juillet 2011
Réalisé par J.J. Abams. Avec Kyle Chandler, Elle Fanning et Joel Courtney. Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils vont vite comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident. Dans leur bourgade, des phénomènes étranges et d’inexplicables disparitions se multiplient. La police tente de découvrir la vérité. Les adolescents aussi. Personne ne peut imaginer ce qui est en train de se jouer…
Pour son troisième long-métrage, J.J. Abrams (créateur de la série télévisée Lost - 2004/2010) s'est offert son premier scénario original, car jusqu'à maintenant, il n'avait eu droit qu'à des adaptations de séries télévisées (Mission : Impossible III - 2006 & Star Trek - 2009). Avec Super 8 (2011), le réalisateur se fait clairement plaisir en revenant au fondement du blockbuster et surtout, à ses souvenirs d'enfance, d'où une production confiée à un certain Steven Spielberg, ce parrain de génie impose son ombre sur cette oeuvre de science-fiction alternant avec brio entre le fantastique et l'aventure. Très influencé par le cinéma des années 70/80, les références sont légion et le cinéaste ne s'en cache pas (avec Spielberg et sa société Amblin, c'est l'évidence même), ainsi on pourra citer entre autre, Rencontres du 3ème type (1977) & E.T. : L'Extra-Eerrestre (1982) de Spielberg, Les Goonies (1985) de Richard Donner (produit par Spielberg), Stand by Me (1987) de Rob Reiner ou encore Cloverfield (2008) de Matt Reeves (produit par J.J. Abrams).
Vous l'aurez donc compris, le film est balisé, ultra référencé et on ne boude pas notre plaisir devant cette pépite cinématographique.D'emblée le scénario nous intègre au coeur d'une Amérique que l'on a tous connus au cinéma étant jeune, celle des années 80 (l'histoire se déroule fin 79). J.J. Abrams parvient avec une rare aisance à nous faire remonter dans le temps, les reconstitutions sont d'une grande précision, entre l'amertume ressentit de la part des américains envers les russes ou encore la référence faite à la centrale nucléaire de Three Mile Island (qui avait connu un incident majeur en mars 1979), des décors en passant par les costumes, on croirait réellement voyager dans le temps et c'est cette impressionnante immersion qui offre au film son cachet old school très crédible tout en nous remémorant des souvenirs d'enfance. Le scénario quant a lui n'a pas été mis de côté au détriment d'une avalanche de SFX. Cette histoire d'adolescents tournant un film de zombies à l'aide d'une caméra Super 8 nous amuse et nous fais irrémédiablement retomber en enfance. Ces dernier se retrouvent confronté à une catastrophe ferroviaire de grande ampleur, filmant par hasard quelque chose qu’ils n’auraient jamais dû voir, ils vont devoir faire face à l'armée et à des évènements inexplicables.
Une fois les bases de l'histoire clairement annoncées, le film se regarde d'une traite, 110 minutes où aucun temps mort ne viendra perturber la réalisation sans fausse note de J.J. Abrams (dont le spectaculaire déraillement du train), certes, certains pourront toujours critiquer le côté "familiale" et bien pensant, cher à Spielberg, mais à côté de cela, il faut bien évidemment féliciter l'excellente prestation des comédiens, aux côtés de Kyle Chandler (révélée grâce à la série télévisée Demain à la Une - 1996/2000), on retrouve deux jeunes acteurs talentueux, à savoir Joel Courtney (15 ans) & Elle Fanning (13 ans, plus connue comme étant la petite soeur de Dakota), sans oublier les autres acolytes de second plan. A notre époque, écrire, réaliser et produire un blockbuster de cet acabit pour seulement 45 millions de dollars, de la part d'Hollywood on croirait rêver, mais c'est faisable et on en a la preuve avec cette brillante aventure (nostalgique) qui devraient combler à la fois les plus jeunes comme les plus vieux.
*** Très bon film.
Au cinéma le 3 août 2011.
Critique by RENGER Benoit