Critique - Cub de Jonas Govaerts
Publié le 30 Janvier 2015
Comme chaque été, le jeune Sam, âgé de douze ans et débordant d’imagination, part en camp de scouts dans la forêt. Il se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond quand il y découvre une mystérieuse cabane visiblement habitée par Kai, un enfant sauvage. Sam croit bon d’en avertir ses guides, mais ceux-ci ne le prennent pas au sérieux, interprétant son récit comme l’une de ses habituelles élucubrations. Et pourtant… Le jeune garçon de la cabane s’avère en plus aider un dangereux psychopathe, lequel va redoubler d’ingéniosité pour décimer les louveteaux de la troupe. Un par un…
Quel plaisir de commencer le Festival de Gérardmer avec un bon film ! C'était pourtant loin d'être gagné d'avance. "Le garçon qui avait un tronc d'arbre pour visage", voilà un titre qu'on s'amuse à donner dès que le jeune tueur fait son apparition. Mais très vite, cette appellation paraît ingrate face au film plein de surprises que nous propose le réalisateur belge Jonas Govaerts.
Cub démarre comme le plus classique des slashers et suivra les plus grandes règles du genre tout en effectuant quelques modifications bienvenues. A commencer par les victimes mêmes qui font ici partie d'un groupe de scouts. A l'occasion d'un de leurs camps, ces têtes blondes et leurs moniteurs se retrouvent sur le territoire d'une légende démoniaque. Un homme se gardera bien de leur parler du danger qu'ils courent, un policier sera bien là pour leur faire penser que tout est sous contrôle. Mais comme vous pouvez le deviner, les deux ne dureront pas longtemps.
L'une des points originaux vient des mises à mort. Ce qui aurait pu passer pour totalement artificiel si mal amené marche ici parfaitement et on se régale de leur inventivité, attendant avec les persos de découvrir quel sera leur triste sort une fois le piège enclenché. Pas de doute : vous ferez attention de ne pas accrocher une branche d'arbre la prochaine fois que vous irez en forêt.
Le fait que les scouts soient au cœur de l'histoire offre quelques nouveaux attraits à l'histoire, principalement dans les relations entre les enfants et leurs responsables. Souvent incompris ou mal-entendus par leurs aînés, les jeunes garçons devront trouver leur propre moyen de survie.
Après une heure où les choses se passent sans longueur mais pas toujours dans la meilleure direction, le film prend son envol dans une dernière partie furieuse. Un peu sortie de nulle part, mais terriblement efficace. Sans oublier la fin parfaite.
C'était notre premier film de la compétition officielle de Gérardmer et il s'est révélé parfaitement à la hauteur. Un slasher chez les scouts, avec de bons acteurs/personnages, une certaine inventivité et de l'humour. Que demander de plus ?