Critique - ABCs of Death 2
Publié le 30 Janvier 2015
La suite de l’une des plus ambitieuses anthologies jamais conçues au cinéma, réalisée par des cinéastes de tous horizons, du Nigeria au Royaume-Uni en passant par le Brésil, Israël ou les Philippines. Un film composé de 26 segments, chacun dirigé par un réalisateur différent, qui s’est vu attribuer une lettre de l’alphabet, puis qui a choisi de l’illustrer à l’écran par un mot et une histoire dans laquelle la mort joue un rôle.
Film à sketchs et horreur sont deux genres qui se sont retrouvés depuis voilà quelques années et qui ne se quittent depuis. Des films comme The Theatre Bizarre et V/H/S ont vu le jour, mais celui qui possède le concept le plus original est sans conteste ABCs of Death. Le film se joue des lettres de notre alphabet pour réviser le thème de la mort de multiples manières. 26 lettres, 26 réalisateurs ou couple de réalisateurs, et nous voici partis dans une odyssée de 26 courts. Les réalisateurs ayant eu carte blanche pour chaque segment, peut-on attendre un film le plus parfait possible ?
La réponse est vraisemblablement oui. Hélas, comme nous l'avait montré le premier volet, il y a souvent plus de ratés que de réussites. ABCs of Death 2 ne fait que confirmer cette affirmation, certains segments le tirant vers le haut, d'autres l'enfonçant aussi profond que possible. Pour certains, il s'agit d'une intrigue qui ne va pas assez loin, et qui nous laisse frustrés. Pour d'autres, c'est un festival d'images abracadabrantesques qui le plus souvent repulsent plus qu'autre chose.
26 courts de styles différents, de nationalités différentes, cela fait beaucoup et il est triste de constater une certaine lassitude lors d'un enchaînement de mauvais segments. Toutefois, le film se rattrape sur la fin et s'avère dans son ensemble plus réussi que le premier.
Impossible de ne pas mentionner l'excellent générique qui ouvre le long-métrage. Une ouverture rythmée par une musique entêtante qui nous invite dans une école toute particulière : celle de la Mort. Humour noir au programme. Et tout de suite, on enchaîne très fort avec sans doute l'un des meilleurs segments du film Un homme se décide à mettre en application un plan de meurtre. Le titre du segment est plutôt évocateur sur le niveau d'expérience du tueur : "A comme Amateur".
Ces titres ne sont dévoilés qu'à la fin de chaque sketchs, nous laissant ainsi l'occasion de découvrir par nous-même les mots associés. Souvent la révélation fera sourire tant certains titres sont vraiment tirés par les cheveux pour pouvoir s'adapter à le lettre.
Parmi les plus réussis, il y a celui où deux amants déguisés en Frankenstein se retrouvent en plein New York pour Halloween, celui où s'organise un meurtre en split-screen, celui où dans un monde post-zombies les tueurs de zombies doivent répondre de leurs acteurs, ou encore celui de nos français Bustillo-Maury.
Mieux que le premier certes, mais ABCs of Death 2 reste encore inégal dans la qualité de ses segments, certains n'ayant littéralement aucun sens. Ça oscille entre le très bon et le très mauvais. 26 courts c'est beaucoup, mais par chance la dernière partie qui n'a pas les plus mémorables ravive toutefois notre intérêt.