[Rétrospective] Scream : Quel est ton film d'horreur préféré?

Publié le 22 Avril 2011

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A l'occasion de la sortie récente du remake "Scream 4", retrouvez une rétrospective de la saga avec la critique de chacun des films.

 

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Scream (1996)

 

Wes Craven offre une seconde jeunesse à un genre laissé en désuétude, à savoir le slasher (après les innombrables Freddy, Halloween, Vendredi 13, etc) . La recette tout le monde la connait, un tueur en série s'en prend violemment à un groupe d'adolescents et les décime les un après les autres. Mais l'originalité de Scream (1997) se trouve ailleurs. Wes Craven et son scénariste (Kevin Williamson) ont pris un malin plaisir à détourner tous les codes du slasher habituel, ils ont tournés en dérision ce que bons nombre de films d'horreur nous réservaient ces dernières années. Offrant ainsi un côté humoristique à un thriller horrifique, totalement inattendu tant dans le fond que dans la forme. Et le film commence très fort, avec une séquence d'introduction devenue célèbre (et parodié de nombreuses fois), mettant en scène Drew Barrymore en pleine conversation téléphonique avec GhostFace, le serial-killer. La suite du film n'est pas en reste puisque le réalisateur en profite pour décrypter tous les codes du cinéma de genre en se les réappropriant à sa manière, sorte de pastiche du cinéma d'horreur US, Wes Craven se fait plaisir et ne recule devant rien. Humour noir, auto-dérision, répliques cinglantes, clins d'oeil cinématographiques et jump-scares en surnombre, il s'en donne à coeur joie et la distribution le reflète très bien (avec dans les principaux rôles Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox, Rose Mcgowan, Skeet Ulrich & Matthew Lillard). Suite à l'énorme succès rencontré en salles, deux autres suites éponymes ont vu le jour (1998/2000), ainsi qu'un quatrième opus 10 ans plus tard, toujours réalisé par Wes Craven.

 

*** Très bon film.

 

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Scream 2 (1997)

 

Il était inenvisageable qu'après l'énorme succès rencontré par Scream (1997), Wes Craven ne revienne pas à l'assaut des salles obscures avec une suite toujours aussi cynique. Ce second opus (1998) démarre plutôt bien, voir même très bien, avec l'introduction dans la salle de cinéma où est projeté le film "Stab" (film basé sur les meurtres de Scream). L'humour noir et la critique envers les slashers et les films d'horreur se veut acerbe, mais après cette séduisante mise en bouche, le film reprend sa cadence habituelle, la même qu'avec le premier opus, les morts s'accumulent, les accusations et les faux-semblants s'enchaînent au rythme des innombrables jump-scares. Bref, l'effet de surprise n'étant plus là, il n'y a donc rien de nouveau à voir, bien que l'on soit tout de même retenu en haleine jusqu'au dénouement final (une fin pour le moins décevante). Signalons aussi une riche distribution, avec aux côtés des principaux rôles (les mêmes que dans le précédent volet) Timothy Olyphant, Liev Schreiber, Jerry O'Connell, Sarah Michelle Gellar, Jada Pinkett Smith, Luke Wilson & Tori Spelling.

 

** Bon film.

 

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Scream 3 (2000)

 

L'effet de surprise étant totalement éventé (mis à part l'identité du tueur qui ne nous sera dévoilé qu'à la fin), ce troisième opus (2000) de la saga Scream confirme qu'il était temps que la franchise s'arrête ici. Alors que le premier (1997) et le second (1998) opus nous avais réservé d'excellentes introductions, pour cet énième chapitre, il faudra se contenter du stricte minimum (quel dommage). Wes Craven reste fidèle à lui même et distille un humour noir toujours aussi amusant, l'auto-dérision se faisant de plus en plus rare, après avoir critiqué les slashers et leurs nombreuses suites au cinéma, il critique (gentiment) le système Hollywoodien, on aurait préféré que ce soit plus corrosif. La mise en scène quant à elle n'évolue pas, toujours autant de faux-semblants et de jump-scares (tous plus futiles les uns que les autres). Avec un scénario qui commence a sentir le roussit et une distribution semblable au précédent volet (sauf quelques nouvelles têtes comme Lance Henriksen & Patrick Dempsey), ce troisième chapitre n'offre véritablement rien de transcendant et le twist-ending n'a lui non plus rien de sensationnel (pour clore une saga c'est plutôt mince). Que les fans se rassurent, Wes Craven (qui avait juré ne plus vouloir s'intéresser à GhostFace) a réunit le casting initiale pour un quatrième opus, dix ans après celui-ci, en espérant qu'il soit à la hauteur !

 

* Film moyen.

 

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Scream 4 (2011)

 

Dix ans après le dernier opus de la trilogie, Wes Craven revient avec un quatrième chapitre, chose qu'il s'était toujours refusé de faire jusqu'à maintenant. Pourquoi un tel revirement ? Toujours est-il que si le troisième et dernier opus de la trilogie nous avait grandement déçu, il n'en sera rien cette fois-ci. Heureusement, on évite la surenchère et l'énième suite de trop. Le scénariste du premier et second opus est à nouveau de retour (Kevin Williamson) et nous offre d'innombrables surprises, toutes plus drôles et sanguinolentes les unes que les autres. Ce qui avait toujours marqué les cinéphiles, c'était les introductions qui dans chaque film, étaient de vrais réussites (sauf pour le troisième), cette fois-ci, l'introduction est parfaitement maîtrisée de bout en bout où le rire est garanti. Wes Craven quant à lui continu de critiquer ouvertement le système Hollywoodien, notamment avec les innombrables remakes et autres suites qui pullulent au cinéma ces dernières années (voire notamment les références à Stab 6 & 7 dans l'introduction). Mais il ne s'arrête pas là et en profite aussi pour égratigner l'image des réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter et il en rajoute aussi une couche avec les pitoyables anonymes souhaitant à tout prix la reconnaissance en devenant une vedette par n'importe quel moyen. On aura le plaisir de retrouver le casting d'origine (Neve Campbell, Courteney Cox & David Arquette), avec quelques nouvelles têtes issues essentiellement des séries télévisées (Emma Roberts, Hayden Panettiere, Adam Brody, Rory Culkin, Kristen Bell, Anna Paquin et bien d'autres encore). Les plus nostalgiques auront plaisir à retrouver aussi les fameuses notes de musiques caractéristiques à la franchise, ainsi qu'une bonne dose d'humour noir comme cela fut toujours le cas avec les précédents volets de la saga. Le tueur (GhostFace) étant toujours aussi difficile a cerner, impossible pour nous de deviner qui il est (ou qui ils sont). On craignait que ce quatrième volet soit rébarbatif et inutile, bâclé voir désuet, mais finalement il n'en sera rien, c'est même une agréable surprise de se retrouver à Woodsboro, ce retour en enfance est des plus appréciable, même si on connait à l'avance comment le film va se dérouler, la recette qui avait fait ressusciter les slasher dans les années 90 reste la même, résultat on profite d'un spectacle assez prévisible mais suffisamment distrayant et drôle pour ne pas (trop) lui en tenir rigueur.

 

** Bon film.

 

Rétrospective écrite par  RENGER Benoit.

Rédigé par Geotoine

Publié dans #Critiques

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