[Rétrospective] Quel est le meilleur Spider-Man ?

Publié le 5 Août 2012

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Spider-Man (2002)

 

Sam Raimi (Evil Dead I , II & III - 1983/1987/1994) change radicalement de registre en transposant sur grand écran (c’est une première au cinéma), les aventures de « l’homme araignée ». Créé par Stan Lee & Steve Ditko sous forme de comic-book pour le compte de Marvel Comics, il est apparu pour la première fois en 1962 et a depuis connu bon nombre d’adaptations, que soit en animation ou en prises de vues réelles pour des téléfilms, tels que L'Homme araignée (1977) & La Riposte de l'homme-araignée (1979).

 

Sam Raimi n’est pourtant pas un novice en matière de film de super-héros, puisqu’il avait déjà réalisé le premier opus de la trilogie Darkman (1990), où un généticien dépourvu de pouvoir venait en aide aux citoyens. Cela fait maintenant une décennie que le premier opus de la trilogie est sorti en salles et il est regrettable de constater que Spider-Man (2002) accuse déjà le poids des années. Le tournage en studio se ressent constamment et certains SFX souffrent visiblement du temps qui passe (sur de trop nombreuses séquences, ils apparaissent désuets). Etrangement, les séquences où Spider-Man déambule à travers les gratte-ciel s’avèrent toujours aussi efficaces alors qu’une simple reconstitution d’une cabine téléphérique de Roosevelt Island paraît ridicule).

 

Mais à côté de cela, il faut bien reconnaître que le film reste un très bon divertissement, un film d’aventure comme on les aime, avec des surprises, des désillusions, du suspens, alternant entre prises de conscience et humour (notamment au début du film lorsque Peter Parker expérimente ses pouvoirs). Un blockbuster parfaitement calibré pour toute la famille avec d’excellents acteurs (Tobey Maguire, Willem Dafoe, Kirsten Dunst & James Franco), on regrettera juste que le Bouffon Vert puisse paraître si pathétique à l’écran.

 

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Spider-Man 2 (2004)

 

Sam Raimi n’a pas perdu de temps en enchaînant directement avec la suite des aventures de « l’homme araignée ». Deux ans seulement après la sortie du premier opus, le revoici avec Spider-Man 2 (2004), toujours en compagnie de Tobey Maguire, Kirsten Dunst & James Franco. Si le premier volet nous offrait un pathétique méchant de service (le Bouffon Vert), que l’on se rassure cette fois-ci, avec le Dr Otto Octavius, il y a de quoi être rassuré tant le personnage à de la consistance. Ce scientifique se retrouve (suite à une expérience ratée) avec quatre énormes tentacules de métal greffées à sa colonne vertébrale. Elles prennent ainsi possession de son corps et va mener la vie dure à Peter Parker, le pauvre étant tiraillé (en quête d’identité), ne sachant pas s’il doit abandonner sa double vie (n’ayant pas réussi à garder auprès de lui celle qu’il aime par-dessus tout). A côté de cela, Harry Osborn ne rêvant que d’une chose, se venger de la mort de son père (dans le premier opus), autant vous dire que Peter Parker a du souci à se faire.

 

Sam Raimi, qui a vu son budget prendre de l’ampleur suite au succès rencontré par le premier opus nous offre ici de très belles scènes en extérieur (grâce à la fameuse Spidercam), sans parler des impressionnants SFX (la scène du métro en est le parfait exemple). Mais Sam Raimi n’hésite pas non plus à se faire plaisir, comme en atteste la séquence dans la salle d’opération (sous forme d’hommage aux films d’horreur, avec les tentacules qui s’en prennent aux médecins et l’un d’eux brandissant une tronçonneuse !). Sam Raimi est parvenu à y insuffler de l’humour là où on ne l’attendait pas, permettant d’alterner avec brio les moments de doutes de Peter Parker, ses désillusions sentimentales et ses maladresses. Rares sont les suites qui peuvent se targuer de faire aussi bien que leurs prédécesseurs, pour une fois, on est face à une suite qui vaut véritablement le coup d’œil.

 

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Spider-Man 3 (2007)

 

Troisième et dernier opus de la saga consacré à « l’homme araignée », après deux opus (2002/2004) pleinement satisfaisant et réalisé par Sam Raimi, ce dernier revient une dernière fois sur le sujet et nous livre un opus dans la droite lignée de ce qu’il nous avait déjà offert précédemment. Avec un budget faramineux et encore plus de méchants (Le Nouveau Bouffon, l'Homme-Sable & Venom), le film nous dévoile aussi le côté obscure de Peter Parker lorsque ce dernier entre en contact avec un symbiote échappé d’une météorite. Le voilà méconnaissable, Spider-Man quant à lui intègre alors un nouveau costume, entièrement noir, laissant apparaitre de nouveaux traits de caractère (il devient plus puissant, plus rapide et agressif), c’est tout le contraire d’un alter-ego et Mary Jane va l’apprendre à ses dépens. En dehors des nouveaux méchants, on retrouve aussi quelques nouvelles aux côtés du casting habituel (Tobey Maguire, Kirsten Dunst & James Franco), à savoir Bryce Dallas Howard, Topher Grace ou encore Thomas Haden Church.

 

Spider-Man 3 (2007) est sans nul doute l’opus le plus sombre, le plus violent et le plus âpre, magnifié comme il se doit par d’impressionnantes scènes d’action (aériennes), à commencer par la bagarre au début du film entre Le Nouveau Bouffon et Spider-Man, puis la séquence de la grue (avec Gwen Stacy) ou encore la séquence finale mettant en scène les trois méchants pour un final digne de ce nom. On ne change pas une recette qui marche, toujours plus impressionnant, plus virevoltant et plus spectaculaire, Sam Raimi n’a visiblement lésiné devant rien et offre une fois de plus une apparition à Bruce Campbell (toujours aussi drôle). En l’espace de cinq ans et de ces trois films, Sam Raimi nous aura dévoilé une formidable saga portée par un Tobey Maguire bluffant au fur et à mesure des années. Une saga qui se clôt en beauté.

 

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The Amazing Spider-Man (2012)

 

En l’espace de cinq années et avec une trilogie (2002/2004/2007) en totale adéquation, Sam Raimi était parvenu à mettre sur pied une formidable saga portée par un Tobey Maguire qui s’avérait être de plus en plus convaincant au fil des années. Mais voilà… quand une poule aux œufs d’or vous rapporte toujours autant d’argent, il serait anormal de ne pas exploiter le filon jusqu’à épuisement. Mais lorsque Sam Raimi (et l’ensemble des comédiens) ont jeté l’éponge en 2010, Sony était bien embêté, comment poursuivre les aventures de « l’homme araignée » sans son interprète principal ? De plus, Sony devait contractuellement un énième Spider-Man avant 2013 sous peine de devoir céder définitivement ses droits à Marvel. Dans ces conditions, une seule solution, faire un reboot de la franchise ! Et nous voilà repartit de zéro, au commencement, lorsque Peter Parker n’était pas encore ce justicier masqué en costume moulant rouge et bleu. Mais sincèrement, était-ce une bonne idée ? Était-ce utile de revenir aux prémices de la saga ? On va bien évidemment vous répondre par la négation tant ce reboot apparaît inapproprié, pour ne pas dire inutile. Sur les 140 minutes que compte le film, Marc Webb perd un temps fou à mettre en scène un Peter Parker faisant "mumuse" avec ses nouveaux pouvoirs. Et lorsqu’il se décide enfin à passer à l’action, soit il ne va pas au bout (quand est-il de l’assassin de son oncle ?), soit les séquences sont carrément ratés (notamment la scène de la voiture en feu suspendu au pont et où il doit y extirper un enfant).

 

Ce que l’on appréciera cependant ce sont les trop rares séquences filmées en caméra subjective (il doit y avoir en tout et pour tout seulement deux séquences sur tout le film). Ajoutez à cela une excellente interprétation de la part du tandem Andrew Garfield & Emma Stone (bien qu’elle est censée avoir 17 ans dans le film, difficile de rendre crédible un personnage lorsque l’on a 23 ans). Andrew Garfield de son côté parvient sans le moindre mal à nous faire oublier les performances de Tobey Maguire, très crédible dans son rôle (bien qu’il ait déjà un âge bien avancé, son air juvénile lui permet de coller à son personnage). Pour ce qui est du reste de la distribution, on apprécie d’y retrouver deux figures du cinéma des années 80 (Sally Field & Martin Sheen), quant au méchant de service (le Lézard), on se satisfera de la maigre prestation de Rhys Ifans. Pour son second long-métrage après le (très) remarqué 500 jours ensemble (2009), Marc Webb ne fait pas des miracles, il a réussi à y insuffler de l’émotion et du romantisme (pas surprenant vu son précédent film), mais pour ce qui est du reste, on préfèrera amplement le travail effectué par Sam Raimi sur la trilogie initiale. Et concernant la 3D relief, on la cherche toujours !

 

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Critiques by Cinéphile NostalGeek

Rédigé par Geotoine

Publié dans #Critiques

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