Piranha 3D en DVD et Blu-Ray : des extraits du film et des bonus

Publié le 23 Février 2011

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Sea, Sex and... Blood ! "Piranha 3D", le film d'horreur d'Alexandre Aja à la fois fun et gore, débarque aujourd'hui dans les bacs avec quatre éditions différentes : DVD édition simple 2D, édition collector 2 DVD 2D et 3D anaglyphe, Blu-Ray 2D et 3D anaglyphe, Blu-Ray 2D et 3D active. Les suppléments différent selon les éditions. L'édition DVD édition simple 2D possède une interview exclusive de Kelly Brook de 13 minutes, une version courte du making-of (18 minutes), six scènes coupées avec commentaire optionnel d'Alexandre Aja (7 minutes), une galerie photos et des bandes-annonces. L'édition collector 2 DVD reprend ces bonus mais comprend aussi une interview exclusive du réalisateur Alexandre Aja de son co-scénariste Grégory Levasseur (32 minutes) et un story-board animé de 2 séquences inédites abandonnées avant tournage (12 minutes). Enfin, tous ces suppléments sont complétés par la version longue du making-of "Arrêtez de nager, criez" (2 heures) dans les deux éditions Blu-Ray. Retrouvez un avant-goût des bonus et des extraits du film ci-dessous.

 

Spring Break, Lac Victoria. 20 000 étudiants se retrouvent pour une semaine de débauche explosive. Mais un tremblement de terre ouvre une faille sous le lac d’où s’échappent... des milliers de piranhas !

 

 

Notes de production

LA 3D

 

Le réalisateur explique cette décision prise très en amont : « On parlait beaucoup de la 3D à l’époque avec Grégory. Avatar n’était pas encore sorti mais était déjà dans les esprits, et on imaginait à quel point ça allait être incroyable de voir un film de science-fiction réalisé par James Cameron avec cette nouvelle technologie…En même temps, on n’a pas pu s’empêcher de penser que ce serait encore mieux s’il s’agissait d’un film d'horreur, car c’est probablement le genre le plus "participatif" qui soit. On a commencé à sérieusement envisager de faire Piranha en 3D, jusqu’au moment où on ne pouvait plus concevoir le film autrement.

 

Avec Grégory, on a écrit le script en pensant à la 3D, tous les moments en relief étaient soulignés dans le scénario. On a fait attention à la manière dont on les tournait, à la manière dont on les montait… Le film entier a été conçu en fonction de la 3D. J’ai la sensation que les spectateurs qui ont vu tous ces films récents en 3D sont un peu frustrés, car ils n'ont pas ce côté "parc d'attractions". Dans les années 80, les attractions des parcs Disney comme Captain EO ou Chérie, j’ai rétréci le public ont marqué des générations entières, parce que la 3D y était jouée pour sa dimension ludique et spectaculaire. On veut retrouver ça avec Piranha 3D. On a utilisé le relief presque dans sa caricature, dans son extrême. Chez nous, tout déborde de l’écran : le sang, les filles, on est dans le gimmick absolu. Ca reste dans le ton totalement décomplexé et assumé du film. »

 

LE CASTING

 

Alexandre Aja se souvient : « Pour moi, dans un film de genre, tout passe par la crédibilité des personnages, par la manière dont les spectateurs vont s'identifier avec eux. Si vous ne vous retrouvez pas dans les personnages, vous n’aurez jamais peur pour eux et ne vous investirez pas dans l’histoire. Les acteurs sont encore plus importants dans un film de genre que dans un film traditionnel. Piranha 3D est le premier film que je fais où il y autant de personnages.

 

Je voulais continuer à aller dans la direction du projet, vers cette idée d’un film fun, pop-corn, entre Les Dents de la mer, Gremlins et Une Créature de rêve. La majorité des acteurs apportent dans leurs bagages un peu de cette culture années 80 qui nous a forgés : Elisabeth Shue était dans Cocktail et Karate Kid, Jerry O’Connell dans Stand By Me, Christopher Lloyd était l’inoubliable Doc Brown de Retour vers le futur… On a même réussi à convaincre Richard Dreyfuss de venir reprendre son rôle des Dents de la mer pour la scène d’ouverture du film.

 

Après, il fallait effectivement trouver les jeunes qui tiendraient les rôles principaux, parce que l'histoire tourne quand même autour de Jake Forrester, le fils aîné du shérif local qui passe chaque année à côté du Spring break car il doit garder son frère et sa soeur. Cette année, il a 16 ans et n’en peut plus : il doit participer au Spring break. Steven R McQueen (petit-fils de Steve), ça a été une super rencontre : au début du film, il a ce côté un petit peu benêt, gauche, frustré, mais quand le final arrive, c’est devenu un véritable héros. Il a su parfaitement jouer l’évolution du personnage.

 

Jessica Szohr (Gossip Girl) était mon premier choix pour Kelly, mais j'avais peur qu'elle soit légèrement trop âgée pour le rôle. Grégory, toujours, a eu la bonne idée de vieillir le personnage : ils sont amis depuis l’enfance, mais Kelly a deux ans de plus que Jake et est déjà à l'université. C’est pour cette raison qu’elle revient à Lake Victoria pendant le Spring break. D’un seul coup, la question de l’âge de Jessica ne se posait plus. Tant mieux, car ça a été un vrai plaisir de travailler avec elle.

 

Autre rôle important, celui de Danni, une des Wild Wild Girls. Danni, c’est la strip-teaseuse au grand cœur, un peu la grande sœur qui va aider Jake dans sa conquête de Kelly. Pour les rôles qui exigeaient de la nudité, je m’étais tourné vers des actrices issues de l’industrie pornographique, mais pour Danni, il fallait quelqu’un qui puisse vraiment jouer la comédie. Un jour, j'étais au restaurant et je vois cette fille absolument sublime qui déjeune. Il se trouve que c'était Kelly Brook, une actrice anglaise élue fille la plus sexy du monde par FHM en 2005. Elle est venue passer l’audition et s’est révélée parfaite. Une des grandes surprises du film.»

 

 

LE PHENOMENE SPRING BREAK

 

Alexandre Aja précise : « Je crois que mon recul par rapport au rituel du Spring break rend la chose plus intéressante. Les Américains ont un peu honte de ce phénomène, alors que j’ai tendance à le trouver fascinant. A part peut être les soirées full moon en Thaïlande, il n’existe rien de comparable, même Ibiza n’a rien à voir avec le Spring break. Le succès du film à l'international peut en partie provenir de notre fascination pour cette facette de l’Amérique qu’on ne comprend pas mais qui nous interpelle. Cette Amérique qu’on a découverte quand on était petits dans l’émission MTV Grind, où des gens en maillot de bain dansaient autour d’une piscine pendant des heures. Quand j’ai lu le script de Piranha 3D, j’y ai vu l’occasion de passer de l’autre côté, d’aller au bord de cette piscine comprendre pourquoi ces gens font cela.

 

Malheureusement, ça confirme beaucoup de choses que je pense de l'Amérique, une société construite sur la frustration. Le Spring break en est l’expression ultime : c'est la seule semaine de leur vie où tout est permis, où tout ce qui se passera là-bas restera là-bas, où toutes les filles pourront être pendant huit jours des nanas qui montrent leurs seins quand on leur offre un collier, où n'importe quelle fille doit embrasser une autre fille pendant cette période, où les mecs vont tout à coup se désinhiber et faire des trucs complètement fous. Ils s’accordent cette liberté absolue pendant une semaine et y repenseront toute leur vie avec une nostalgie extrême, alors qu’ils seront enfermés dans leurs petites existences bien rangées. Je trouve ça assez triste, au final. Il vaudrait mieux être un peu moins frustré, un peu moins puritain et être un peu plus festif dans le bon sens du terme… »

Rédigé par Geotoine

Publié dans #News Dvd - Blu-Ray

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