Les films les plus attendus #09 Frankenweenie

Tout au long du mois d'août, nous vous proposons de découvrir les films qui vont marquer la rentrée et les mois suivants. Une sélection riche et variée, pour tous les goûts et pour tous les publics, avec aussi bien la présentation du prochain Quentin Tarantino que celle de la dernière Palme d'Or à Cannes. Retrouvez notre sélection complète des films les plus attendus en cliquant ici.

Ce n'est un secret pour personne (et c'est encore plus le cas après l'exposition à la Cinémathèque qui lui a été consacrée) que Tim Burton a commencé sa carrière de cinéaste comme animateur chez Disney et travailla ainsi sur des longs-métrages tels "Rox et Rouky". Ses dessins personnels impresionnant ses supérieurs qui y voyaient un grand potentiel, il participa ensuite à l'élaboraboration du design de monstres et de créatures pour "Taram et le chaudron magique", bien qu'au final aucune de ses idées n'aient été retenues. De ces années chez Disney, en dehors d'un téléfilm "Hansel & Gretel" qu'il réalisa (aujourd'hui introuvable), ressortirent deux courts-métrages qui définissaient déjà son univers : "Vincent" et "Frankenweenie".

Le premier était un auto-portrait troublant conté par la voix unique de Vincent Price et tourné en stop-motion. Le second était quant-à lui un court-métrage en noir & blanc de trente minutes sur un enfant qui, suite à la mort de son chien, entreprend de ramener ce dernier à la vie... avec de sinistres conséquences. Prévu pour être programmé en avant-séance d'une ressortie cinéma de "Pinocchio", "Frankenweenie" resta finalement dans les tiroirs de Disney car il était jugé trop sombre pour le public visé. On peut maintenant le voir, avec "Vincent", dans la partie "suppléments" du DVD et du  Blu-Ray de "L'étrange Noël de M. Jack".

Dix-huit ans après ce court-métrage prometteur, Victor Frankenstein et son chien Sparky sont de retour dans un tout nouveau long-métrage... lui aussi en noir & blanc! En une dizaine de films, Tim Burton est devenu un réalisateur reconnu qui peut désormais lancer des films sur son propre nom. Après le gros succès de "Alice au Pays des Merveilles", il revient à l'un de ses premiers courts-métrages afin d'en réaliser enfin la version qu'il avait en tête lorsqu'il était plus jeune. Et il voit les choses en grand! Le court-métrage de 30 minutes devient ainsi un long-métrage et il décide d'utiliser la stop-motion (animation image-par-image) pour conter son histoire. Burton est un habitué de cette technique qu'il a utilisé notamment dans "Vincent", dans "L'étrange Noël de M. Jack" (dont il était producteur) et dans "Les noces funèbres". Une technique qui demande des dizaines d'heures de travail pour obtenir quelques secondes seulement mais qui donne des images uniques et bluffantes de réalisme.

Lors de son passage du court au long-métrage, l'histoire de "Frankenweenie" s'est enrichie de nouveaux personnages dont Elsa Van Helsing. Pour le casting vocal, Tim Burton s'est entouré de ses acteurs fétiches : Martin Landau ("Ed Wood"), Christopher Lee, Martin Short ("Mars Attacks!"), Catherine O'Hara ("Beetlejuice"), Winona Ryder ("Edward aux mains d'argent") et une rumeur prétend qu'un certain Michael Keaton prêterait lui aussi sa voix à l'un des personnages. Un casting 100% burtonesque attend donc ceux qui regarderont le film en version originale. Hommage au cinéma d'épouvante des années 30, "Frankenweenie" sortira sur les écrans français le 31 octobre 2012. La date parfaite on pourrait dire.

Synopsis

Après la mort soudaine de Sparky, son chien qu’il adorait, le jeune Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création « faite main », mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…

Sélection vidéo : Bande-annonce française (VF, 2'00) - Seconde bande-annonce française (VF, 1'33)