Largo Winch 2 : la critique du film

Réalisé par Jérôme Salle. Avec Tomer Sisley, Sharon Stone... Propulsé à la tête du groupe W après le décès de son père adoptif, Largo Winch décide à la surprise générale, de le mettre en vente afin de créer une ambitieuse fondation humanitaire. Mais le jour de la signature, il se retrouve accusé de crimes contre l'humanité par un mystérieux témoin. Pour prouver son innocence, Largo devra retourner sur les traces de sa vie passée, au cœur de la jungle birmane.

Le premier opus (2008) avait donné un second souffle au cinéma d'aventure français (qui ces dernières années était tombé dans l'oubli). Cette première adaptation de la bande-dessinée de Jean Van Hamme & Philippe Francq était plaisante, mais passé l'effet de surprise, ce second opus nous laisse perplexe. Largo Winch II (2011) n'est pas à proprement parler une adaptation de la célèbre bande-dessinée car si le film s'inspire de quelques tomes ("La Forteresse de Makiling" & "L’Heure du Tigre"), le scénario en lui-même reste une libre adaptation.

Avalanche de courses-poursuites, d'actions et d'explosions, Jérôme Salle a donné une plus grande place au cinéma d'action quitte à négliger son scénario. On a ici le prototype même du blockbuster Hollywoodien, avec de gros moyens (tant techniques que financiers), une histoire qui nous emmène aux quatre coins du globe (l'équipe de tournage a jonglé entre la Thaïlande, la Belgique, l'Allemagne, la France, Hong-Kong & Londres), mais à trop vouloir en faire, cela devient vite l'overdose (notamment avec la séquence d'ouverture, filmée en mode "shaky-cam", elle finie rapidement par épuiser le spectateur, d'autant plus que la compréhension des dialogues s'avère complexe).

Jérôme Salle a tout de même réussi son pari, nous offrir une suite plus que potable, divertissante et portée par de très bons acteurs : Tomer Sisley confirme que ce rôle lui va à ravir, Sharon Stone nous offre une fois de plus son croisement de jambes, celui-là même qui l'avait rendue célèbre dans Basic Instinct (1992), Laurent Terzieff qui nous a quitté en juillet dernier est parfait, Nicolas Vaude est hilarant à souhait et enfin Olivier Barthelemy que l'on attendait pas ici, complète habillement cette distribution. Un divertissement qui devrait convaincre sans grande difficulté (mais décevoir les fans de la première heure).

** Bon

Critique by RENGER Benoit