[Dossier] Tout ce que vous devez savoir sur Toy Story 3 - 2/3
Publié le 15 Juillet 2010
Partie 1 | |
La Critique Attention aux spoilers. Cette critique contient plusieurs informations sur les personnages et sur l'histoire. Mais rassurez-vous, le film contient beaucoup d'autres surprises qui ne sont pas évoquées ici.
Un grand merci à Allociné, Waytoblue et Disney pour les projections en avant-première.
Un nouveau film des studios Pixar est toujours un évènement, d'autant plus si il s'agit de la suite de deux des films les plus appréciés du grand public et des critiques. Je veux bien entendu parler de "Toy Story 3" qui sort dans les salles françaises le 14 juillet prochain. Si il a déjà conquis les américains avec à la clé le deuxième meilleur démarrage de tous les temps pour un film d'animation (derrière "Shrek le troisième"), ce troisième volet sera sans aucun doute le film à ne pas manquer cet été.
Mais beaucoup s'interrogent. Si le second film avait réussi l'exploit de rester au niveau de l'original (et même de le surpasser selon certains) en multipliant les références (le déchirant "Je suis ton père" que lance l'infâme Zurg à Buzz rendant un bel hommage à la saga "Star Wars"), une nouvelle suite ne risque pas de décevoir les attentes d'autant plus qu'elle est annoncée depuis maintenant plus de dix ans. Est-ce qu'on ne risque pas de tomber pas dans le déjà vu ? Comment la saga peut-elle se renouveler ? Est-ce que les aventures de jouets sont-elles toujours palpitantes quinze ans après le premier opus ?
Tout d'abord, faire une suite à "Toy Story 2" n'a pas été une chose facile. Si le projet a été annoncé dès le succès commercial et critique du second film il y a déjà une dizaine d'années, "Toy Story 3" a subi les problèmes de négociation entre Disney et Pixar.
Vers 2004-2005, suite au départ de Pixar, le projet s'est même retrouvé entre les mains de Disney qui proposait alors un "Toy Story 2" inversé dans lequel Woody partait à la rescousse de Buzz.
Heureusement, plus tard, Pixar a été racheté par Disney et la saga "Toy Story" est revenue chez ses créateurs. Ils ont alors travaillé près de quatre ans sur ce "Toy Story 3" avec la même volonté de divertir tous les publics.
Fan absolu des deux premiers "Toy Story" et des films Pixar en général, je dois reconnaître que j'attendais beaucoup de cette suite. En pourtant, une fois encore, Pixar a réussi à me surprendre, à me faire rire et à m'émouvoir.
Le film commence sur les chapeaux de roues avec une séquence spectaculaire en plein désert dans une ambiance de western. Si vous avez vu la bande-annonce, il s'agit de la scène tant attendue du train. Débordante d'imagination, cette introduction met tout de suite dans l'ambiance comme le faisait déjà l'ouverture de "Toy Story 2" dans laquelle Buzz combattait l'Empereur Zurg.
On passe ensuite par différentes émotions. La nostalgie, l'humour, l'aventure, l'action et l'émotion sont au rendez-vous. La recette magique de Pixar fonctionne toujours autant.
Le scénario ne manquera pas de vous surprendre avec de nombreux rebondissements et quelques surprises dont un Buzz en mode espagnol hilarant et l'utilisation de certains jouets qui vous rappelleront votre enfance.
Et si la majorité des personnages sont de retour (Woody, Buzz, Jessie, Monsieur et Madame Patate, le dinosaure Rex, le cochon Bayonne, les petits aliens, le cheval Pile-Poil, Zigzag et la poupée Barbie), on constate plusieurs absences dont l'ardoise magique, la Bergère et ses moutons ainsi que le pingouin Siffly qui ont trouvé un nouvel enfant (comme le précise Woody dans le premier quart-d'heure). Les jouets d'Andy sont donc maintenant peu nombreux mais cela permet de faire entrer en scène des dizaines de nouveaux. En tout, "Toy Story 3" compte plus de 300 personnages !
C'est dans la crèche que l'on découvre la plupart de ces nouveaux jouets : l'ourson rose parfumé à la fraise Lotso qui règne sur ce petit monde, la pieuvre Stretch qui se sert de ses tentacules pour masser les jouets fatigués, Ken et sa maison de rêve remplie de vêtements, Big Babby le gros bras de Lotso avec lequel il a autrefois partagé la même propriétaire, le bibliothécaire Vermisseau toujours utile lorsque les jouets ont besoin de leur notice d'utilisation. Mais si ces personnages apparaissent tout d'abord comme accueillants, ils veillent à ce que les règles établies par Lotso soient bien respectées. Les jouets d'Andy vont très vite s'en rendre compte.
C'est d'ailleurs l'un des points que j'aime le moins, l'idée de deux groupes rivaux avec d'un côté Woody, Buzz... et de l'autre les jouets de la crèche. Et, à part Ken, Lotso et Big Babby, ces nouveaux personnages ne sont pas assez développés.
Autre nouveauté, de taille, l'arrivée de Bonnie, une petite fille dont la mère travaille à la crèche, et de ses jouets : Trixie, la poupée Dolly et la licorne Bouton d'Or. J'ai beaucoup aimé Labrosse, un adorable hérisson portant une lederhose, qui prend son rôle au sérieux et s'amuse à perfectionner son jeu d'action pour interpréter les rôles crées par son propriétaire.
Côté animation et graphisme, on constate une grande amélioration par rapport aux précédents "Toy Story". tout en gardant l'esthétique de la saga. Il suffit de voir l'excellente animation de la peluche Lotso qui possède près 3,5 millions de poils individuels !
De plus, ce troisième film est le premier à avoir été crée en tenant compte de l'aspect 3D. Même si on ne s'en rend pas forcément compte tout le temps, la 3D est pourtant omniprésente dans le film notamment au niveau de la profondeur de champ. Mais les scènes qui exploitent le plus cette technologie sont la séquence d'introduction, l'envol de Woody au-dessus de la crèche et bien sûr la scène intense de la décharge.
Ensuite vient l'éternel choix entre la VF (version française) ou la VO (version originale). Pour ceux qui ont grandi avec la saga, la VF est presque une évidence puisqu'ils peuvent ainsi retrouver les voix qu'ils avaient l'habitude d'entendre. Si la participation de Frédérique Bel et de Benoît Magimel en Barbie et Ken est mise en avant, on est surtout heureux de retrouver Jean-Philippe Puymartin (voix française de Tom Hanks dans tous ses films depuis "Turner et Hooch") et Richard Darbois (qui possède une voix grave facilement reconnaissable que vous avez pu entendre dans "Aladdin" ou encore "Le Monde de Nemo" et "L'Etrange Noël de Mr Jack") qui prêtent une nouvelle fois leur voix à Woody et Buzz l'éclair.
De grands acteurs se côtoient dans la version originale : Tom Hanks, Tim Allen, Joan Cusack, Michael Keaton, Timothy Dalton, Whoopi Goldberg et Don Rickles. Ce dernier, qui joue pour la troisième fois Mr Patate, raconte que quand John Lasseter lui avait proposé le rôle pour la première fois, il avait répondu : "Je ne joue pas les patates. Laisse-moi. J'ai une carrière à construire". Il incarne pourtant de nouveau une patate dans "Toy Story 3". Anecdotes intéressantes, la voix du téléphone (l'indic du film) est celle de Teddy Newton, le réalisateur de "Day & Night" (le court-métrage qui précède "TS3"), et bien que Bouton d'Or soit une licorne, sa voix est masculine à la fois dans la VF et la VO.
La principale différence entre les deux versions intervient vers le milieu du film lorsque le clown Rictus, l'un des jouets de Bonnie, révèle à Woody le triste passé de Lotso. La version française propose en effet une version slam de ce passage et la voix de Rictus n'est alors d'autre que celle du chanteur Grand Corps Malade.
Si vous optez finalement pour la version originale, rassurez-vous, les sous-titres ne se confondent pas avec l'image comme ce peut être le cas pour un film sans relief. En effet, la 3D permet de mettre en avant les sous-titres par rapport à l'image ce qui offre un confort de lecture plus important.
Si Dreamworks nous a séduit avec ses "Dragons", Pixar continue, comme chaque année, de nous émerveiller avec son nouveau chef-d'oeuvre "Toy Story 3". 11 films, 11 classiques. Un parcours sans faute pour l'instant.
On attend donc avec impatience la suite de "Cars" prévue pour l'été 2011. D'ailleurs, soyez très attentifs puisque l'une des nouvelles voitures du film se cache dans la chambre d'Andy.
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