[Critiques] The Dictator, 21 Jump Street

Publié le 1 Juillet 2012

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Sortie cinéma : 20 juin 2012. De Larry Charles. Avec Sacha Baron Cohen, Anna Faris. Isolée, mais riche en ressources pétrolières, la République du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée d’une main de fer par l’Amiral Général Aladeen. Vouant une haine farouche à l’Occident, le dictateur a été nommé Leader Suprême à l’âge de 6 ans, après la mort prématurée de son père, tué dans un accident de chasse par 97 balles perdues et une grenade ! Depuis son accession au pouvoir absolu, Aladeen se fie aux conseils d’Oncle Tamir, à la fois Chef de la Police Secrète, Chef de la Sécurité et Pourvoyeur de Femmes. Malheureusement pour Aladeen et ses conseillers, les pays occidentaux commencent à s’intéresser de près à Wadiya et les Nations Unies ont fréquemment sanctionné le pays depuis une dizaine d’années. Pour autant, le dictateur n’est pas du tout disposé à autoriser l’accès de ses installations d’armes secrètes à un inspecteur du Conseil de Sécurité – sinon à quoi bon fabriquer des armes secrètes ? Mais lorsqu’un énième sosie du Leader Suprême est tué dans un attentat, Tamir parvient à convaincre Aladeen de se rendre à New York pour répondre aux questions de l’ONU. C’est ainsi que le dictateur, accompagné de Tamir et de ses plus proches conseillers, débarquent à New York, où ils reçoivent un accueil des plus tièdes. Il faut dire que la ville compte une importante communauté de réfugiés wadiyens qui rêvent de voir leur pays libéré du joug despotique d’Aladeen. Mais bien plus que des expatriés en colère, ce sont des sanctions qui attendent le dictateur dans la patrie de la liberté…

 

Sacha Baron Cohen est un homme-caméléon dont ses frasques ne laissent jamais personne indifférent. Après Ali G (2002) où il incarnait un rappeur anglo-jamaïcain, Borat (2006) où on le retrouvait dans la peau de l’hilarant et naïf (malgré-lui) reporter de la télévision Kazakh et enfin Brüno (2009) en autrichien gay, véritable icône de la mode, cette fois-ci, l’acteur britannique endosse le costume d’un dictateur imaginaire (d’un pays tout aussi imaginaire) : le Général Aladeen qui dirige d’une main de fer la République du Wadiya, en Afrique du Nord.

 

Il fallait oser incarner un personnage aussi politiquement incorrect que celui-ci, juste après les révoltes qu’ont connus plusieurs pays du Moyen-Orient (l’écriture du film a démarré bien avant le Printemps Arabe). Fidèle à lui-même, Sacha Baron Cohen se moque de tout le monde et ce, sans aucune retenue (et modération). On retrouve donc ce fameux dictateur (un improbable mix entre Mouammar Kadhafi & Kim Jong-il) à New-York où il était censé faire un discours devant les membres de l’ONU, mais suite à un complot, ce dernier se retrouve destitué de son trône (un complot monté de toute pièce afin d’établir contre son grès la démocratie dans son royaume). Ce dernier va alors devoir ruser et s’allier avec une féministe/écolo (qui d’après-lui ressemble plus à un petit garçon qu’à autre chose) afin de pouvoir mettre fin à cette conspiration et redevenir le dictateur qu’il était et ce, avant qu’une quelconque démocratie ne voit le jour.

 

Vous l’aurez donc compris, The Dictator (2012), c’est du grand n’importe quoi durant 85 minutes, univers bling-bling, blagues graveleuses (la séquence de l’accouchement), références au 11 septembre (l’hilarante scène de l’hélicoptère), humours outranciers et racistes (les américains, les israéliens, les juifs, les chinois et mêmes les philippins en prennent pour leur grade). On appréciera tout autant la B.O composée par Erran (le frère de Sacha), sans oublier quelques amusantes reprises dont "Lets Get It On" de Marvin Gaye & "Everybody Hurts" de REM revu et corrigé à la sauce Orientale, sans oublier les caméos de Edward Norton, Gad Elmaleh et même Ben Laden (!). Enfin, pour pleinement adhérer au film, il est bien évidemment nécessaire d’être ouvert d’esprit, ne pas craindre un certain type d’humour et les blagues vaseuses entre misogynie et racisme.

 

*** Très bon film.

 

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Sortie cinéma : 6 juin 2012. De Phil Lord, Chris Miller. Avec Jonah Hill, Channing Tatum. Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils sont loin de faire partie de l’élite des flics, mais ça pourrait changer… Mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson, ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée. Le problème, c’est que les ados d’aujourd’hui ne ressemblent pas du tout à ceux de leur époque. Schmidt et Jenko pensaient tout savoir des jeunes mais ils sont complètement à côté de la plaque. Ils vont aussi vite s’apercevoir que certains problèmes de leur propre adolescence sont loin d’être réglés. Les revoilà face aux angoisses et aux terreurs des ados, avec une mission en plus…

 

Il y avait de quoi craindre le pire à la découverte de ce 21 Jump Street (2012), remit au goût du jour vingt ans plus tard. Adapté de la célèbre série télévisée éponyme des années 80 (1987/1991), n’oubliant pas les ratages catastrophiques de diverses adaptations Hollywoodiennes de séries télévisées (Charlie et ses drôles de dames - 2000, Charlie's angels : Les Anges se déchaînent - 2003, Starsky & Hutch - 2004, Shérif, fais-moi peur - 2005, Ma sorcière bien-aimée - 2005, etc), il n’y avait rien de rassurant à l’idée de se retrouver devant cette adaptation.

 

Mais quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’au final, l’humour, les répliques et les acteurs ont fait mouche. On adhère totalement à cet univers foutraque, humour de décérébré où le sérieux n’est pas de rigueur. Retrouver Jonah Hill & Channing Tatum dans les principaux rôles (deux bleus de la police qui en plus d’être amis sont coéquipiers alors que tout les oppose) est une idée brillante.

 

Totalement inattendu, Phil Lord & Chris Miller sont parvenu à y insuffler un univers visuel et graphique propre au film, au sein d’une comédie assurément drôle, crétine et décomplexée. On appréciera d’autant plus (surtout pour les nostalgiques) le caméo final de Johnny Depp & Peter DeLuise (qui reprennent leurs rôles respectifs, à savoir celui de Tom Hanson & Doug Penhall).

 

*** Très bon film.

 

Critiques by Cinéphile NostalGeek

 

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Rédigé par Geotoine

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