[Critiques] Rebelle, La Luna
Publié le 2 Août 2012
De Mark Andrews et Brenda Chapman. Avec les voix françaises de Bérénice Bejo, Jacques Frantz, Donald Reignoux. L'impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème...Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l'arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.
13ème film d'animation pour Pixar (ou Disney/Pixar depuis son rachat par la firme aux grandes oreilles), mais c'est aussi (et c'est important de le spécifier), le premier long-métrage du studio dont le rôle principal est féminin ! Comme tout film Pixar qui se respecte, Rebelle (2012) ravira petits et grands, pour peu que vous soyez un féru de légendes Celtes, d'Écosse, de magies noires, d'univers fantastiques et d'aventures épiques, ce film est fait pour vous ! On y découvre Merida, l'impétueuse, têtue et courageuse jeune fille (du roi Fergus et de la reine Elinor) à l'incroyable et magnifique chevelure rousse, qui refuse catégoriquement de se plier aux règles en vigueur afin de devenir une princesse, notamment de se marier avec un prétendant qu'elle n'aura pu choisir (préférant plutôt sa liberté, à savoir parcourir à dos de cheval la forêt écossaise avec son arc en bandoulière sans se soucier de savoir si c'est bien vu pour une fille, qui plus est la fille du roi, comme le lui rappelle constamment sa mère). Fort d'un caractère bien trempé, elle décide de défier une tradition millénaire (et qui plus est sacrée), quitte à se mettre à dos ses parents et les seigneurs des tribus environnantes. En voulant changer son destin, dans sa quête de liberté, Merida mettra en danger son royaume et devra vaincre une terrible malédiction.
Vous voilà parti pour une aventure trépidante, drôle et touchante, en plein cœur des Highlands d'Ecosse, superbement retranscrit par les animateurs de Pixar, qui d'années en années, se surpassent. Les textures, les jeux de lumières avec les rayons du soleil qui passent entre les branches des arbres de la forêt, l'eau du ruisseau, la chevelure de Merida, la fourrure des ours, la fluidité des images et la 3D relief immersive (malgré que les lunettes assombrissent l'image), bref tout est fait pour vous dépayser et vous offrir un magnifique voyage, autant amusant qu'émouvant (les enfants ayant pleurés durant la séance étaient nombreux). Dépaysant et très drôle (la poursuite dans le château, les triplés, la sorcière, les séquences avec l'ours, etc), Pixar a une fois de plus surpassé sans conteste ses concurrents, mais avions-nous un doute ? Assurément non !
Signalons enfin que le film est dédié à la mémoire de Steve Jobs (1955/2011), à qui on doit ce qu'est devenu aujourd'hui le studio Pixar (c'est lui qui avait racheté à George Lucas la division animation de Lucasfilm en 1986).
De Enrico Casarosa. Ce soir, pour la toute première fois, un enfant part travailler avec son père et son grand-père. Dans une vieille barque, ils prennent la mer et rament loin, si loin que lorsqu’ils sont arrivés, la terre est hors de vue. Là, en pleine mer, en pleine nuit, ils s’arrêtent et attendent. Découvrir en quoi consiste l’incroyable travail de ses aînés est une immense surprise pour le petit garçon. Doit-il suivre l’exemple de son père ou de son grand-père ? Entre leurs visions opposées des traditions ancestrales, pourra-t-il trouver sa propre voie ? Voici une fable hors du temps, l’inoubliable histoire d’un petit garçon qui va grandir dans des circonstances très particulières…
Nominé aux Oscars du Meilleur Film d'Animation (ce n'est pas une première pour Pixar), La Luna (2012) est le premier court-métrage de Enrico Casarosa, qui travaille chez Pixar depuis 2002 en tant que storyboarder. D'une durée de 7 minutes, le film narre l'histoire d'un petit garçon qui, dans une vieille barque loin de la terre ferme et au beau milieu de la nuit, découvre avec stupeur quel est le travail de ses aînés. Il en résulte une jolie fable très poétique mais pas assez aboutie, si bien que l'on reste sur notre faim.
Critiques by Cinéphile NostalGeek