[Critiques] Les yeux de Julia, Skyline
Publié le 10 Janvier 2011
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Les yeux de Julia
Date de sortie cinéma : 22 décembre 2010
Quand Julia apprend la mort soudaine de sa soeur Sara, tout semble clairement indiquer qu’elle s’est suicidée. Mais Julia n’arrive pas à accepter cette version des faits et commence à passer au crible les événements qui ont eu lieu les derniers mois avant le drame. La découverte d’éléments déconcertants, en désaccord avec la personnalité de Sara, et sa rupture de contacts avec son entourage, ne font que nourrir les soupçons de Julia quant aux circonstances réelles du décès. Décidée à résoudre l’énigme de cette ultime période, Julia devient l’objet d’une singulière menace qu’aucune autre personne autour d’elle, y compris son mari Isaac, ne semble percevoir, alors même que la maladie dégénérescente dont elle souffre prend le dessus, la plongeant petit à petit dans l’obscurité. La compréhension et l’amour d’Isaac avaient jusqu’alors eu raison des attaques de cécité de Julia, mais une série d’incidents inquiétants, et toujours plus violents, menacent son équilibre, l’enfermant inexorablement dans le monde des ténèbres, à la merci de la présence terrifiante qui s’y terre.
Énième surprise de la part du cinéma fantastique espagnol, alors que le cinéma français perdure à nous décevoir en matière de films de genre (fantastique, épouvante ou horreur), le cinéma ibérique quant à lui continue de faire des envieux et de nous surprendre de plus belle. Certes les films de genre mettant en scène un aveugle ne datent pas d'hier, mais Guillem Morales (le réalisateur) et Oriol Paulo (le scénariste) ont su innover avec un univers déjà bien rôdé. Le film quant à lui est clairement découpé en deux parties, il démarre comme un polar avant de s'achever sous la forme d'un thriller horrifique. Guillem Morales nous offre quant à lui de beaux moments de tension, entre la scène du vestiaire (avec les quatre femmes aveugles), la scène de la seringue dans l'oeil, celle du couteau qui frôle l'oeil ou encore lorsque la cécité de la victime nous plonge petit à petit dans le noir, au point de ressentir la même chose qu'elle. Où encore, lorsque le réalisateur décide de ne jamais dévoiler le visage certains protagonistes (l'aide à domicile ou la fille du voisin) afin de renforcer la tension et les questionnements. Un thriller palpitant mais qui malgré tout, n'évite pas quelques erreurs.
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Skyline
Date de sortie cinéma : 15 décembre 2010 Réalisé par : Colin et Greg Strause Avec : Eric Balfour, David Zayas Après une soirée bien arrosée, un groupe d’amis est réveillé par d’étranges lumières dans le ciel. Ils découvrent avec horreur de gigantesques vaisseaux extra-terrestres surplombant les métropoles du monde entier. De puissantes sources lumineuses semblent aspirer les hommes par milliers... La stupeur passée, la fuite et la résistance s’organisent. L’humanité est-elle condamnée à disparaître ?
Les films de genre produit à faible budget fleurissent ces dernières années, avec plus ou moins de succès, après District 9 (2009), Moon (2009), Cargo (2009) & Monsters (2010), c'est au tour de Skyline (2010) d'avoir droit à une sortie en salles (alors qu'une sortie en DTV aurait été plus judicieuse). En effet, à travers ce film de science-fiction, il y avait du potentiel, du moins, à en voir les teasers et autres bandes-annonces, mais lorsque l'on tombe sur le long-métrage (de 110 minutes !), c'est la déception qui nous envahit. Le scénario en lui-même tient tout juste sur une feuille à cigarette (ou un ticket de métro, à vous de choisir), les interprètes principaux sont relativement médiocres, ils n'apportent strictement rien au film, ils n'ont aucun charisme et quant au twist-ending, il s'avère prévisible et tout bonnement inutile. En réalité, s'il y a bien quelque chose à sauver dans ce film, ce sont bel et bien les SFX, qui sont tous de très bonne facture, surtout pour un film à petit budget (environ 10 millions dollars !). C'est donc une grosse déception de la part d'un film qui avait un certain potentiel, une qualité photo plus que satisfaisante et de superbes trucages.
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Critiques by RENGER Benoit |