[Critiques] Bienvenue à Bord, Apollo 18, Le Skylab

Publié le 16 Octobre 2011

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Sortie cinéma : 5 octobre 2011. Réalisé par Eric Lavaine. Avec Franck Dubosc, Valérie Lemercier, Gérard Darmon. Isabelle, DRH d’une grande compagnie maritime, a commis l'erreur de choisir pour amant son patron. Avant d'embarquer pour la croisière inaugurale du fleuron de la flotte, il décide de la débarquer de sa vie et de son boulot ! Certaines femmes se vengent par le poison, l'arme à feu, ou la calomnie. Elle, elle choisit Rémy, chômeur flamboyant qui a tout raté sur terre et qui se dit qu'après tout sur mer.... Isabelle le recrute comme animateur. Il va d'abord se révéler être le pire cauchemar du PDG et du Directeur de Croisière, puis, peu à peu sur ce palais des mers, Rémy va trouver sa voie, l'amour et le succès. Il changera sa vie et celle de tous ceux qui croiseront sa route à bord...

 

Plus de cinq mois après La Croisière (2011) de Pascale Pouzadoux (la comédie beauf de l’année avec Charlotte De Turckheim, Line Renaud & Marilou Berry), le cinéma français réitère avec une énième comédie franchouillarde se déroulant intégralement à bord d’un paquebot de croisière avec Bienvenue à bord (2010), le quatrième long-métrage d’Eric Lavaine, celui à qui l’on doit notamment les catastrophiques Poltergay (2006) & Protéger et servir (2010). Pour la énième fois, on retrouve Franck Dubosc coltiné dans son habituel rôle de loser pathétique (à croire qu’il est incapable de jouer dans un autre registre), à ses côtés, on retrouve Valérie Lemercier, Gérard Darmon & Lionnel Astier, autant vous dire qu’il faut être sacrément téméraire pour vouloir rester jusqu’au bout de cette affligeante comédie portée par un scénario à la fois indigeste et consternant. L’humour y est affligeant, de quoi faire rire des mômes en bas âge et encore… Dans la catégorie comédie populaire bas de gamme, cet énième film de croisière ne cherche absolument pas à se démarquer ou à redonner un second souffle à la comédie made in France, en fin de compte, on aurait préféré saborder le navire plutôt que de le supporter jusqu’au bout.

 

A éviter.

 

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Sortie cinéma : 5 octobre 2011. Réalisé par Gonzalo Lopez-Gallego. Avec Warren Christie, Ryan Robbins, Ali Liebert. Officiellement, Apollo 17 fut le dernier voyage sur la lune organisé par la Nasa en 1972. La mission Apollo 18, "annulée pour des raisons budgétaires", a en fait eu lieu secrètement l’année suivante. Les images qui en furent rapportées, et qui ont été retrouvées, révèlent une réalité que la NASA essaie de nous cacher depuis 40 ans… C’est pour ça qu’aucun autre astronaute n’y est retourné depuis cette époque.

 

Second long-métrage pour le réalisateur espagnol Gonzalo Lopez-Gallego (Les Proies - 2008) qui s’est attelé à un "docu-menteur" (entendez par-là, un faux documentaire), dans la droite lignée de Blair Witch 1 & 2 (1999/2000) ou encore Incident au Loch Ness (2004). Cette fois-ci, les scénaristes tentent de nous faire croire que la mission Apollo 18 a réellement eu lieue, grâce à leurs innombrables images d’archives, ils nous font revivre les temps forts de cette mission top secret où trois astronautes ont effectué un alunissage pour le compte de la Nasa. Alors que ces derniers pensaient être seuls, ils vont vite déchanter à la vue d’un appareil endommagé de la CCCP (ex-URSS). Personne à son bord mais des traces de sang et de pas sont rapidement constatés, ainsi que des phénomènes et des bruits étranges. Bref, ce qui devait être à l’origine un trépident et effrayant documentaire alliant la science-fiction à l’épouvante/horreur s’avère très rapidement être qu’une (énième) arnaque pure et simple. Un encéphalogramme plat de 90 minutes inter"minables", où il ne se passe pas grand chose, les acteurs dénués de charisme peinent clairement à nous tenir en haleine et à nous intéresser à leur sort, aucune tension, aucun suspens, le trouillomètre est à son plus bas niveau.

 

A éviter.

 

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Sortie cinéma : 5 octobre 2011. Réalisé par Julie Delpy. Avec Lou Alvarez, Julie Delpy, Eric Elmosnino. Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne. A l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé.

 

Ne vous fiez pas à son titre, Le Skylab (2011) n’est pas un film de science-fiction, mais une comédie française se déroulant à la fin des années 70 à Saint Malo (le titre du film fait référence à un satellite américain qui, comme certains le pensaient, menaçait de s’écraser en France en 79). Une fois de plus, Julie Delpy nous prouve qu’elle est une réalisatrice talentueuse en nous replongeant avec délectation en 1979, à la rencontre d’une famille nombreuse venue passer leurs vacances en Bretagne. On y suit le quotidien de ces oncles, tantes, cousins & cousines, ici, les générations sont variées, tout comme les opinions politiques (entre les gauchistes et les droitistes, la tension est palpable). Ce qui fait la force de cette hilarante et touchante comédie, c’est la nostalgie qu’elle véhicule, en effet, pas besoin d’avoir vécu dans les années 70 pour pleinement adhérer à ce retour en arrière, les souvenirs d’enfance rejaillissent, on rit de leurs blagues et de leurs engueulades (sur fond de politique bien entendu), les dialogues sont savamment écrit à tel point que les situations donnent l’impression d’avoir été prises sur le vif, sans mise en scène, et ce, en grande partie grâce aux comédiens de tous âges (aussi bien des acteurs confirmés tels que Julie Delpy, Eric Elmosnino, Aure Atika, Noémie Lvovsky, Bernadette Lafont, Sophie Quinton, Valérie Bonneton, Denis Ménochet ou encore Albert Delpy que des jeunes acteurs prometteurs tels que Lou Alvarez & Vincent Lacoste). Une comédie remplie de fraîcheur, de sincérité, d’humour et de nostalgie, que demander de plus ?

 

*** Très bon film.

 

Critiques by Cinéphile NostalGeek

Rédigé par Geotoine

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