Critique - Galavant Saison 1

Publié le 27 Janvier 2015

Critique - Galavant Saison 1

En ce début d'année, Once Upon a Time a pris sa pause hivernale aux USA. Pour pallier à l'absence de son show vedette, ABC a décidé de marquer le coup et de proposer à ses téléspectateurs une série inédite qui prendrait le relai pendant quatre semaines. Galavant se compose de huit épisodes de 21 minutes, décrits comme un mélange entre l'humour de Mel Brooks, celui des Monty Python et Princess Bride (une belle histoire d'amour au Moyen-Age, devenue une référence outre-Atlantique). Si cela vous tente, découvrez-en un peu plus sur ce "Galavaaaaant". Ah oui, la série est aussi une comédie musicale.

Critique - Galavant Saison 1

Si le terme "comédie musicale" ne vous a pas fait fuir, vous serez alors ravi d'apprendre que les chansons sont l'oeuvre de Alan Menken. Le compositeur est surtout connu pour son travail chez Disney : c'est à lui que l'on doit les musiques de La Belle et la Bête, Aladdin, La Petite Sirène, Hercule, Pocahontas, Le Bossu de Notre-Dame, je continue ? Il a aussi contribué aux versions de Broadway de plusieurs de ces films ainsi qu'à celles de Newsies ou encore Sister Act. Autant dire que l'homme est une légende dans son domaine. Pour Galavant, il s'est allié au parolier Glenn Slater avec qui il avait déjà collaboré pour le film Raiponce. Ensemble, ils ont composé une trentaine de chansons, spécialement pour la série ! Ici une interview où l'on apprend comment ils ont achevé ce travail dantesque.

Car même si aucune des chansons ne parviendra à rivaliser avec les meilleures pièces de Alan Menken, chacun d'entre elles possède un certain charme. Certaines mélodies menacent même de rester dans votre tête. Parlons aussi de la variété des chansons : ainsi dans un même épisode on passe d'un tango à un morceau rock type Queen pour revenir à une chanson romantique à la Disney. Tout cela avec énormément d'humour.

Critique - Galavant Saison 1

Vendue comme une comédie musicale ET une comédie, la série remplie aussi à sa seconde obligation, et le moins que l'on puisse dire c'est chaque épisode est une merveille d'humour. Outre l'humour parfois grossier (jamais vulgaire) des chansons, il y a également l'excellence d'écriture de Dan Fogelman. L'auteur de Crazy, Stupid, Love. s'est surpassé en livrant une relecture originale des histoires de chevaliers et emprunte pour cela des chemins inattendus. La demoiselle en détresse dévoile un tout nouveau visage en possession de pouvoir, le méchant roi se révèle un être hystérique parfois touchant. Pour l'humour, les références méta sont là, les personnages disent à haute voix ce que le public pense. La série n'hésite pas non plus à se moquer de son côté musical : l'un des personnages est essoufflé après une très longue chanson, le personnage principal constamment interrompu alors qu'il entonne son chant, etc.

La saison 1 nous conte la quête de Galavant pour récupérer sa bien-aimée et sauver un royaume. Les premiers épisodes suivent son voyage jusque Valencia et on aurait pu penser qu'il en serait ainsi jusqu'au final. Son arrivée aura en fait lieu plus tôt que prévu, entraînant une toute nouvelle dynamique. On voit parfois les limites de la série, mais son format réduit lui permet de garder notre intérêt jusqu'au bout. La fin est un peu décevante, multipliant les cliffanghers douteux et appelant à une suite, ce qui n'est pas certain vu les audiences. Et même si très bonne jusqu'à maintenant, on peine cependant à voir la série capable de se renouveler sur le long terme.

Finissons sur un point positif : les personnages et le casting de la série. Ce dernier est absolument parfait des rôles récurrents aux nombreux guest stars. Parmi ces derniers, on compte Hugh Bonneville en captaine pirate pas très dégourdi, Ricky Gervais en magicien, John Stamos en chevalier, et surtout un invité de choix pour la fin de saison, qui réjouira les fans de Paul Verhoeven. Le roi hystérique dont nous parlions plus tôt est campé par un Timothy Omundson absolument renversant et hilarant. L'une des raisons de vous laisser tenter par la série !

Critique - Galavant Saison 1

On ignore encore ce qu'il adviendra de Galavant, mais cette première saison s'est révélée être une bonne surprise. En plus d'apprécier la brillante utilisation des seconds rôles, on a beaucoup ri aux péripéties des héros et apprécié les nombreuses chansons d'Alan Menken. On est ici très loin des standards habituels et c'est ce côté original  et excentrique qui fait que l'on était heureux de retrouver la série chaque semaine. Peut-être à bientôt pour la suite de "Galavaaaaant".

(PS: Il est très peu probable que la série trouve son chemin jusqu'en France. Nous vous recommandons donc de céder aux joies de l'import pour pouvoir en profiter.)

Critique - Galavant Saison 1
Commenter cet article