Test Blu-Ray - Necronomicon

Publié le 21 Août 2014

Test Blu-Ray - Necronomicon

Une adaptation de l'univers morbide et malsain de H.P. Lovecraft. Trois sketches (dont le début cinématographique de Christophe Gans), trois contes à glacer le sang sur le thème de l'horreur absolu. Un film déroutant et morbide avec des effets spéciaux incroyablement effrayants. Un must pour les fans du genre... hormis les âmes sensibles !

En même temps que sa version de La Belle et la Bête, voici que sort en DVD & Blu-Ray le premier long-métrage de Christophe Gans. Necronomicon est un film à sketchs inspiré de l'oeuvre de H.P. Lovecraft. Gans en a réalisé un segment, aux côtés de Shûsuke Kaneko et Brian Yuzna. En plus du film, cette nouvelle ressortie vidéo - une 1ère en HD - s'accompagne de nombreux suppléments et d'un livret centré sur le réalisateur français. Un achat indispensable pour les fans du genre ? C'est ce que nous allons voir.

Le film

Un peu oublié, Necronomicon est un film d'horreur sorti en 1993. Il tient son nom du sinistre grimoire, aussi appelé Livre des Morts, auquel fait souvent référence H.P. Lovecraft dans ses écrits. Comme on peut l'imaginer, l'ouvrage est au centre du film et on découvre au fil des trois histoires quelques uns de ses nombreux pouvoirs. Le fil conducteur entre les sketchs est simple : on suit Lovecraft dans une mystérieuse bibliothèque où il lui viendra l'inspiration.. à la lecture du Necronomicon ! (c'est bon, avez suivi)

C'est un Jeffrey Combs méconnaissable qui campe l'écrivain dans ces séquences. Méconnaissable pour une bonne raison puisqu'il a été grimé d'un faux mention et d'un faux nez pour éviter le rapprochement avec Herbert West, le personnage qu'il jouait dans le cultissime Re-animator (cf bonus). Ce maquillage est superbement réalisé et c'est donc l'occasion de parler de l'un des points forts du film : ses effets visuels.

Lovecraft oblige, nous avons le droit à d'inombrables créatures et transformations physiques. Necronomicon date de l'époque du début des effets numériques et la plupart des effets ont donc été réalisés en direct sur le plateau. Cela donne alors à ces derniers un certain charme et une certaine authenticité qui demeurent intactes, cela malgré les années. Tout une armée d'artistes qui se sont succédés sur le film, et on obtient de petites pétites qui justifient à elles seules les prix remportés dans plusieurs festivals. Citons par exemple une décomposition tout à fait saisissante.

Gans est à l'origine du premier segment - un homme reproduit les erreurs du passé, le plus propre des trois, avec une ambiance très particulière le rapprochant des productions Corman et de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe. Réalisation étrange par moments (ralentis). C'est la deuxième histoire qui possède le scénario le plus poussé : une femme découvre les secrets d'un locataire particulier. L'intrigue est ponctuée de quelques twists, souvent prévisibles. Enfin on sombre dans une folie totale avec le sketch de Brian Yuzna - un policier partant sur les traces d'un mystérieux Boucher. Le film se termine en apothéose, même si pas forcément d'une très bonne manière.

Trois histoires aux bons pitchs de départ mais qui peinent à proposer quelque chose de bien consistant. De bons acteurs (Bruce Payne, Richard Lynch), un univers visuel convaincant et une sublime bande-originale ne suffisent pas à sauver le film qui, s'il se regarde, ne parvient pas à remplir ses promesses de bon film lovecraftien. On reste toutefois encore pantois devant certains de ses effets. Rien que pour ça, il est à recommander à tout amateur de délire gore.

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Le Blu-Ray / DVD bonus

Pour une fois, nous français avons de la chance puisqu'il s'agit sans aucun doute de l'édition la plus complète que l'on puisse trouver sur le marché internationale. Un mot d'abord sur le livret inédit qui accompagne les disques. Il s'articule autour du segment de Gans avec une interview du réalisateur et un rapprochement fait avec ses films suivants. Une vingtaine de pages pontuées de captures des dits films et de dessins de production.

On retrouve Gans sur le disque Blu-Ray au travers d'un commentaire audio qu'il partage avec son confrère Brian Yuzna. Les deux sont particulièrement bavards, et ne manient pas la langue de bois. Ils nous livrent alors moultes anecdotes sur le production du film. On y apprend par exemple que les trois segments ont été tournés au même endroit au même moment, et que Kaneko a claqué la porte dès le tournage du sien achevé. Gans se souvient aussi du jour où son chef opérateur l'a laissé tomber, en lui laissant un petit mot.

Une production un peu mouvementée c'est certain, et on s'en rend encore mieux compte avec les suppléments du disque bonus (DVD). Certains éléments se répètent avec le commentaire audio, mais c'est presque inévitable étant donné la durée du matériel proposé. Tout d'abord un making-of de près d'une heure "L'enfer du B", où interviennent aussi bien Yuzna que Gans et le monteur Chris Roth. Ces deux derniers reviennent longuement, et avec humour, sur l'épisode des effets visuels qui - ne satisfaisant personne dans l'équipe - ont nécessité un nouveau tournage (grand bien leur en a pris). On découvre un certain nombre de rushs des séquences abandonnées. Un document passionnant.

Et ça ne s'arrête pas là. Viennent ensuite un documentaire sur la musique de 20 minutes avec une interview du composition et plusieurs morceaux rejoués en live + un module de 15 minutes sur la direction artistique, une interview de 13 minutes des producteurs du film (qui ne disent pas non à une suite), une featurette promo, des reportages sur le tournage avec Gans. Sans oublier des storyboards, la bande-originale isolée et le court-métrage Silver Slime de Gans en bonus caché. Autant dire qu'après avoir lu tout ça, vous êtes rassasié sur le sujet ! Précison qui a son importance : des sous-titres français sont proposés partout.

Concernant la copie HD de Necronomicon, elle est somptueuse. On s'en rend encore plus compte lors des images du film qualité VHS de certains bonus. Le Blu-Ray propose une image avec un léger grain qui rend pleinement justice au film. Deux pistes DTS-HD accompagnent le tout, avec sous-titres français en option. Une édition décidémment bien au-delà des attentes que l'on pouvait avoir pour un film de genre de ce type.

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Necronomicon est sorti le 18 juin dernier chez Metropolitan Filmexport.
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